Le 4 mai, notre expérience à Montréal et au Québec s'est terminée.
Direction l'ouest canadien.
Le soleil étant revenu, la chaleur aussi, il est temps de reprendre les sacs à dos et de remettre la main à la terre. Mais aussi, de découvrir de nouveaux paysages, de nouvelles façons de vivre, de nouvelles cultures et faire de belles rencontres !
Vous l'aurez compris, c'est avec une grande impatience que nous reprenons l'aventure !
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Un bilan s'impose pour cette deuxième partie de notre voyage.
Tout d'abord, nous aimerions préciser qu'il nous paraît important que cet article ne nous serve pas à comparer ce qui est mieux au Québec ou ce qui est mieux en France. Ce n'est pas le but de notre voyage. Malgré que la France et le Québec soient tous deux une culture francophone occidentale, nous avons des manières de vivre propre à chacun de nous, qui plaisent ou qui déplaisent.
Puis, nous avouons aussi que cette question nous a souvent été posé, que ce soit par des québécois ou des français : "Alors, c'est mieux en France ? Qu'est ce qui est mieux, qu'est ce qui est moins bien ?". Bien sûr, nous avons un avis sur la question, mais nous n'avons pas envie de débattre sur la question.
Voilà, nous préférons vous conter nos découvertes et toutes les émotions que ceci engendre !
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Nous sommes donc restés six mois à Montréal où nous avons surtout côtoyé son hiver rude et enneigé.
Oui parce-que si nous pouvons dire un dernier mot sur l'hiver au Canada. Et bien, nous dirions que ce n'est pas la quantité de neige qui est impressionnante ou le froid intense qui ne dure qu'une quinzaine de jours (en plus, nous pensons avoir compris que la France aussi avait été gâté cette année avec la neige !). Mais nous dirions davantage que c'est la durée interminable de l'hiver. Nous avons eu droit à notre première neige à Montréal (on précise bien à Montréal) le 5 novembre et notre dernière neige le 13 avril (on espère la dernière). C'est la chose la plus lourde mentalement, plus pour Julie que pour Victor paradoxalement. Marre de porter ces énormes bottes énormes, marre de porter cette grosse veste épaisse, marre d'avoir froid et surtout de ne pas voir une pointe de verdure ! On se plaint un peu mais au fond rassurez vous, on sait que ça fait parti du charme québécois !
Oui parce-que si nous pouvons dire un dernier mot sur l'hiver au Canada. Et bien, nous dirions que ce n'est pas la quantité de neige qui est impressionnante ou le froid intense qui ne dure qu'une quinzaine de jours (en plus, nous pensons avoir compris que la France aussi avait été gâté cette année avec la neige !). Mais nous dirions davantage que c'est la durée interminable de l'hiver. Nous avons eu droit à notre première neige à Montréal (on précise bien à Montréal) le 5 novembre et notre dernière neige le 13 avril (on espère la dernière). C'est la chose la plus lourde mentalement, plus pour Julie que pour Victor paradoxalement. Marre de porter ces énormes bottes énormes, marre de porter cette grosse veste épaisse, marre d'avoir froid et surtout de ne pas voir une pointe de verdure ! On se plaint un peu mais au fond rassurez vous, on sait que ça fait parti du charme québécois !
Grâce à notre PVT, nous avons pu travaillé histoire de remplumer un peu le portefeuille pour la suite de l'aventure. Nous avons aimé être des rats des villes le temps d'une saison !
Nous ne dirions pas que nous avons fait le tour de Montréal, tout vu tout fait, mais nous avons vécu au rythme de la ville, découvert ce qui était à notre portée et savouré le maximum de choses.
Nous ne dirions pas que nous avons fait le tour de Montréal, tout vu tout fait, mais nous avons vécu au rythme de la ville, découvert ce qui était à notre portée et savouré le maximum de choses.
Pour décrire Montréal, voici la chanson de Grand Corps Malade, que nous trouvons assez représentative.
"Comme je suis quelqu'un de pas compliqué, j'écris des textes sur ce que je vois
Alors assis dans un café, je regarde la vie autour de moi
Derrière la vitre, il fait bien jour, et il y a du vent dans les arbres
Je regarde le speed autour des tours, et mes toasts au sirop d'érable
Je me suis levé bien avant 7h, c'est un exploit temporaire
Habituellement ça me ferait trop peur, mais je suis en décalage horaire
J'apprécie mon nouveau réel, j'ai fait voyager mon moral
Je sens que la journée sera belle, me revoici à Montréal
On m'a dit qu'ici l'hiver est dur, alors je suis venu au printemps
Six mois dans le froid c'est la torture si je peux éviter, j'aime autant.
Mais ce matin le ciel est tout bleu, et je sens que mon cul est tout blanc
Je vais connaître la ville un peu mieux je veux voir Montréal en grand
J'ai plutôt un bon appriori parce-que les gens sont accueillants
Y a plus de sourires qu'à Paris et puis sourtout, il y a leur accent
Mise à part quelques mots désuets ils parlent le même langage que nous
Mais pour l'accent, je sais leur secret ils ont trop de souplesse dans les joues
Niveau architecture, Montréal c'est un peu n'importe quoi
Il y a du vieux, du neuf, des clôchets, des grattes-ciels qui se côtoient
Mais j'aime bien cette incohérence et l'influence de tous ces styles
Je me sens bien dans ces différences, je suis un enfant de toutes les villes
Y a pleins de building sévères, y a des grosses voitures qui klaxonnent
Et des taxis un peu partout, c'est l'influence anglo-saxonne
Y a des vitraux dans les églises et des pavés dans les ruelles
Quelques traces indélibiles de l'influence européenne
Y a des grands centres commerciaux, et des rues droites qui forment des blocs
Pas de doutes là dessus, Montréal est la petite soeur de New York
Y a des petits restos en terrasse, un quartier latin et des crêperies
Pas de doute là dedans, Montréal est la cousine de Paris
Dans les lumières de l'après-midi, j'ai chiné sur Sainte-Catherine
Et là, j'ai magasiné, pas question de faire du shopping
Moi j'aime bien la rue Saint-Denis, c'est peut-être pas juste un hasard
Et sur le Plateau des bobos, j'ai pris le soleil à la place des arts
J'ai bien aimé le Vieux-Port et ses fantômes industriels
Et bizarrement, le quartier des musées, je le visiterais la prochaine fois
Je prétends pas connaître la ville, je suis qu'un touriste plein d'amitié
Mais j'aime ce lieu, son air et ses visages du monde entier
Je me suis arrêté pour observer la nuit tombée sur Montréal
Et le dernier clin d'oeil du soleil, changer les couleurs du Mont Royal
Les phares des voitures ont rempli les interminables avenues
Je me suis senti serein, un peu chez moi, un peu perdu
Je me suis réfugié dans un Starbuck afin de finir de gratter
Mon petit hommage sur cette ville où je me suis senti adopté
Sur ces habitants ouverts qui parlent un drôle de patois
Et qui m'ont offert leur écoute à 6000 bornes de chez moi
Je reviendrais à Montréal car j'ai eu ben du fun
Cette ville où les cheums ont des blondes et où les blondes ont des cheums
J'ai pas encore vu grand chose, je veux découvrir et je sais pourquoi
Je reviendrais à Montréal voir les cousins québécois."
Bon et bien Grand Corps Malade a tout dit dans cette chanson ! Du moins, le principal.
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Fini les québécois, leur accent et leur jargon. Place à la culture anglophonne pour la suite de l'aventure : ça va être une autre paire de manche pour Julie (et Victor aussi, on vous rassure, qui n'est pas bilingue pantoute) !
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Alors vu que l'occasion ne s'est jamais présentée. Je dirais surtout que le temps a manqué, pas l'envie. Mais voici quelques expressions québécoises pour le plus grand bonheur de tous. Oui parce-que comme vous le savez très certainement, il y a quelques différences entre le français québécois et le français européen. Notez que certaines de ces différences ne sont pas uniquement familières et orales : certains mots québécois s'emploient également à l'écrit.
Nous ne savons pas si nous avons pris l'accent pendant notre séjour, mais ce qui est sûr, c'est que nous aimons adopter certaines expressions !
Nous ne savons pas si nous avons pris l'accent pendant notre séjour, mais ce qui est sûr, c'est que nous aimons adopter certaines expressions !
- c'est pas si pire = c'est pas si mal
- une balayeuse = un aspirateur
- les bas = les chaussettes
- un bec = un bisou, d'où l'expression du grand philosophe québécois, Robert Charlevoix : "t'as rien à perdre, vois-tu, parce qu'au Québec, tout commence par un Q pis fini par un bec"
- le blé d'Inde = le maïs
- une bibite = une bébête
- ma blonde = ma copine
- une blouse = une chemise
- les bobettes = slip ou culotte
- une brocheuse = une agraffeuse
- une canne = une boîte de conserve
- un carosse = un caddie
- chicanes = engueulades
- chialer = se plaindre
- un char = une voiture
- un fatiguant = un chieur
- une gang = une bande de copains
- j'ai pas le goût = j'ai pas envie
- une moumoune = un peureux, une tarlouze
- les vidanges = la poubelle
- un baveux = taquineur (un ostie de baveux = une tête à claque)
- être chaud = être saoul
- je suis tout mêlé / c'est tout mêlant = j'ai rien compris / c'est confus
- c'est plate = c'est ennuyeux
- être pogné = être coincé
- pogner quelque chose = attraper, saisir quelque chose (objet, sentiment, maladies etc. un peu tout en fait)
- quelque chose de pognant = quelque chose d'intéressant, d'étonnant,
- je suis tanné = je suis fatigué, j'en ai marre
- je cogne des clous = je tombe de fatigue
- coudon = écoute donc
- il est mal pris = il est coincé, il est dans la merde
- mets-en = carrément
- avoir de la misère = avoir du mal, des difficultés
- pantoute = pas du tout
- ça a pas d'allure = c'est n'importe quoi
- ça n'a pas de bon sens = c'est con
- je suis plus capable = je peux plus
- écœurant = trop bien, époustouflant (cette fille est écoeurante = cette fille est géniale)
- présentement = en ce moment
- j'va t'donner le chien de ma chienne = tu me cours sur le haricot
Et le plus joli : tomber en amour pour tomber amoureux !
On vous les nommera pas tous parce que la liste est encore longue ! Mais vous avez au moins un petit aperçu !
Bien entendu, on peut faire des phrases avec tout ça. Du genre :
"Ca a pas d'allure pantoute comme il est mal pris avec sa brocheuse.
Je suis tanné de mes chicanes avec ma gang.
Les bobettes de ma blonde se sont retrouvées dans les vidanges."
Alala, ça va tout de même nous manquer !
...
Bon on pourrait encore blablater un long moment sur la culture québécoise. On aurait aimer vous parler davantage de la fameuse poutine, vous parlez de l'histoire et des choses cultes à faire à Montréal. Mais notre chemin continu et il faut bien en garder un peu lorsque nous nous reverrons !
Alors...
- une balayeuse = un aspirateur
- les bas = les chaussettes
- un bec = un bisou, d'où l'expression du grand philosophe québécois, Robert Charlevoix : "t'as rien à perdre, vois-tu, parce qu'au Québec, tout commence par un Q pis fini par un bec"
- le blé d'Inde = le maïs
- une bibite = une bébête
- ma blonde = ma copine
- une blouse = une chemise
- les bobettes = slip ou culotte
- une brocheuse = une agraffeuse
- une canne = une boîte de conserve
- un carosse = un caddie
- chicanes = engueulades
- chialer = se plaindre
- un char = une voiture
- un fatiguant = un chieur
- une gang = une bande de copains
- j'ai pas le goût = j'ai pas envie
- une moumoune = un peureux, une tarlouze
- les vidanges = la poubelle
- un baveux = taquineur (un ostie de baveux = une tête à claque)
- être chaud = être saoul
- je suis tout mêlé / c'est tout mêlant = j'ai rien compris / c'est confus
- c'est plate = c'est ennuyeux
- être pogné = être coincé
- pogner quelque chose = attraper, saisir quelque chose (objet, sentiment, maladies etc. un peu tout en fait)
- quelque chose de pognant = quelque chose d'intéressant, d'étonnant,
- je suis tanné = je suis fatigué, j'en ai marre
- je cogne des clous = je tombe de fatigue
- coudon = écoute donc
- il est mal pris = il est coincé, il est dans la merde
- mets-en = carrément
- avoir de la misère = avoir du mal, des difficultés
- pantoute = pas du tout
- ça a pas d'allure = c'est n'importe quoi
- ça n'a pas de bon sens = c'est con
- je suis plus capable = je peux plus
- écœurant = trop bien, époustouflant (cette fille est écoeurante = cette fille est géniale)
- présentement = en ce moment
- j'va t'donner le chien de ma chienne = tu me cours sur le haricot
Et le plus joli : tomber en amour pour tomber amoureux !
On vous les nommera pas tous parce que la liste est encore longue ! Mais vous avez au moins un petit aperçu !
Bien entendu, on peut faire des phrases avec tout ça. Du genre :
"Ca a pas d'allure pantoute comme il est mal pris avec sa brocheuse.
Je suis tanné de mes chicanes avec ma gang.
Les bobettes de ma blonde se sont retrouvées dans les vidanges."
Alala, ça va tout de même nous manquer !
...
Bon on pourrait encore blablater un long moment sur la culture québécoise. On aurait aimer vous parler davantage de la fameuse poutine, vous parlez de l'histoire et des choses cultes à faire à Montréal. Mais notre chemin continu et il faut bien en garder un peu lorsque nous nous reverrons !
Alors...
Merci Ô Deux Soeurs, merci à La Raclette, merci aux Boucaniers, merci à l'école de Mime de Montréal, merci à Philomène et Esteban, merci à Sébastien, Camille, Katia, Pascale, Marion, Rémi, Etienne, Ali, Galina & compagnie et toutes les personnes qui ont croisé notre chemin.
Vous serez toujours les bienvenus chez nous, en France. La porte vous sera toujours grande ouverte !
Vous serez toujours les bienvenus chez nous, en France. La porte vous sera toujours grande ouverte !
Collègues de Victor + Katia + Pascale = une belle soirée d'au revoir ! |
L'équipe d'Ô Deux Soeurs (presque au complet !) : on paraît un peu plus sage mais faut pas se fier aux apparences |
Maintenant, place aux grizzlis, aux montagnes Rocheuses, aux lamas et à l'océan Pacifique !!
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