Oyé Oyé braves gens.
Tasses de thé fumantes.
Emmitouflés dans un gros pull de laine.
Bien au chaud dans notre chambre douillette.
Nous allons vous conter la magie ou la froideur de l'hiver montréalais que nous vivons actuellement.
Avec une durée de cinq à six mois, l'hiver québécois est une composante incontournable de l'art de vivre au Québec et de sa culture. A la plaisanterie, on entend même souvent dire que "Le Québec ne compte que deux saisons, soit l'hiver et le mois de juillet".
Mais alors est-ce qu'il fait si froid qu'on le raconte outre Atlantique ?
La neige tombe-t-elle en abondance ?
Bref tout ce tintouin qu'on nous raconte et nous bassine, est-ce un mythe ou une réalité ?
...
La neige, un incontournable de l'hiver canadien impressionne toujours, et pas que l'immigrant ! Même les natifs du pays sont fascinés par cette glace cristallisée.
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Nous avons pu assister à notre première tempête de neige le jeudi 27 décembre.
Paraît-il d'ailleurs que l'on en a même parlé dans les médias français.
Pas moins de 45 cm sont tombés durant cette journée, battant de deux centimètres le record enregistré en mars 1971. De la neige, en veux-tu ? En voilà ! Au début, on se demandait à quoi ça ressemblait une tempête de neige ? Et même le jour J, on n'était pas trop sûr : "Est-ce que c'est la tempête là ?" demandait Julie à ses patronnes. C'est vrai qu'au chaud, derrière une vitre, on se rend moins compte sur le coup. Mais on mettant les pieds dehors, c'est le vent glacial qui te claque les joues et balaie la neige.
Dès que les flocons recouvrent les trottoirs et les rues de Montréal, la ville met tous les moyens en place pour déneiger, nuit et jour, sans relâche. La météo ne leur laisse parfois que peu de répit puisque des flocons continuent de tomber, recouvrant encore et toujours Montréal de son épais manteau blanc.
Imaginez le dur labeur à accomplir.
Photo prise le jour de la tempête |
Dès que les flocons recouvrent les trottoirs et les rues de Montréal, la ville met tous les moyens en place pour déneiger, nuit et jour, sans relâche. La météo ne leur laisse parfois que peu de répit puisque des flocons continuent de tomber, recouvrant encore et toujours Montréal de son épais manteau blanc.
Imaginez le dur labeur à accomplir.
Balade au parc du Mont Royal après la tempête |
Montréal sous la neige |
Depuis l'épisode "première tempête", la neige est plus douce, plus discrète. Elle nous rappelle certains jours que c'est encore l'hiver. Elle égaye un peu la ville grisâtre. Mais elle n'est pas omniprésente comme l'on pourrait l'imaginer. Pour une Auvergnate comme Julie, pas de quoi être impressionner !
Glace ! |
Ce qui est réellement le plus impressionnant, c'est le froid que nous pouvons qualifier de "polaire".
Depuis lundi 21 janvier, une vague de froid a frappé le Canada, les températures ressenties descendant à -38°C à Montréal. Au Québec, on parle souvent de températures ressenties et non de températures réelles comme en France. Le thermomètre annonce -25°C mais la température ressentie peut être de -30°C à -40°C selon les facteurs vents, etc.
Alors on reste bien au chaud et on sort le moins possible (sauf notre ami Victor qui s'est pris d'affection pour des expéditions et/ou expériences glaciales).
Parce que dès que l'on commence à mettre le nez dehors, difficile de respirer, le froid envahie nos poumons, il gèle les poils de nez, glace nos doigts, gèle nos orteils, engourdie les muscles et fait fumer tous ce qui est chaud (respirations, fenêtres, pots d'échappement etc)! Pour les binoclarts, le froid gèle les lunettes à tel point qu'une pointe apparaît là où elles reposent (en haut du nez)
... Bref vous l'aurez compris : ceci est le compte rendu d'une expédition sous le froid polaire (que Victor affronte beaucoup plus facilement que Julie).
Sur les fenêtres, à l'intérieur de la maison |
Le froid était tellement intense durant cette semaine, qu'il a même envahie l'intérieur de notre appartement. Sur les fenêtres, côté intérieur, on pouvait y voir et toucher du givre. Nous tenons à préciser qu'en plus de cela, la fenêtre se trouve au-dessus du radiateur !
"Ah ! Comme la neige a neigé !
Ma vitre est un jardin de givre."
Emile Nelligan, poète québécois
Heureusement, les vagues de froid ne durent jamais véritablement longtemps, soit de une à deux semaines. Mais cela est suffisant.
Il ne faut donc pas se fier à la légende d'un froid abominable.
Il faut noter que seuls les jours de la dernière quinzaine de janvier et de début février peuvent être extrêmement froid. Sinon les températures tournent autour de -10°C et -15°C et sont supportables si on est bien couvert.
Rappelez vous "il n'y a pas de mauvais temps, il n'y a que des mauvais vêtements". Le plus important : les bottes et la veste ! Si tu veux marcher sans glisser, avoir les pieds au chaud et au sec, il faut se munir d'une bonne paire de bottes isolées et imperméables. Compter minimum 150 à 400 dollars ou bien optez pour une pair qui a déjà servis pour 20 dollars max. Les bottes étant à la mode ici, les personnes en changent chaque année (malgré le prix). Vous n'aurez donc pas de mal à en trouver en friperies, à votre pointure et à votre goût !
Effectivement la neige se transforme rapidement en eau, ou slotch, à force d'être trépignée.
Et il n'y a rien de pire que la slotch pour faire râler un québécois.
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Mais les tempêtes de neige et le froid polaire font partie du paysage et du charme québécois. Il serait triste de commencer à râler.Et il n'y a rien de pire que la slotch pour faire râler un québécois.
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Les rues de Montréal envahient par le froid |
Patinoire dans le parc du Mont Royal |
Surtout que de nombreux sports d'hiver naissent dans les parcs de la ville : patinoires, ski de fond, luge (ou "glissades"), etc.
De quoi apprécier davantage l'hiver...
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